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Les 5 meilleures techniques de prise de parole pour capter et maintenir l’attention de votre public

Raphaël Maisonnier
Raphaël Maisonnier
CEO
Les 5 meilleures techniques de prise de parole pour capter et maintenir l’attention de votre public.

Dans un monde saturé d’informations, où chaque individu est constamment sollicité par des messages, des notifications, et des distractions digitales, capter l’attention d’un public devient un véritable défi pour tout orateur. Mais ce n’est que la première étape. L’enjeu le plus complexe réside dans la capacité à maintenir cette attention et à engager activement son audience tout au long de l’intervention.

Matthieu Wildhaber, expert en rhétorique et en prise de parole en public, enseigne dans sa formation que réussir une prise de parole ne repose pas seulement sur le contenu de son message, mais aussi sur la manière dont il est transmis. Grâce à des techniques précises, empruntées à l’art de la rhétorique, il est possible de capter, engager, et marquer durablement un public.

Dans cet article, nous allons explorer 5 techniques puissantes issues de cette formation qui vous permettront non seulement de capter, mais aussi de conserver l’attention de votre public tout au long de votre discours. Du récit d’anecdotes captivantes à l’usage d’objets symboliques, en passant par l’art des variations vocales, vous découvrirez comment transformer vos prises de parole en véritables expériences interactives et mémorables.

1. L’impact immédiat de l’Attention : Le démarrage est clé.

Dans toute prise de parole, les premières secondes sont cruciales pour capter l’attention du public. Comme le souligne Matthieu dans sa formation, si vous ne captez pas rapidement l’attention de votre audience, vous risquez de la perdre avant même d’avoir commencé à développer vos idées. C’est pourquoi il est essentiel de démarrer fort, en évitant ce que Matthieu appelle le "meta discours". Ce type de discours consiste à annoncer ce que vous allez dire sans entrer directement dans le vif du sujet, ce qui peut rapidement ennuyer l’audience.

Pour éviter cet écueil, Matthieu recommande d'utiliser la technique de l'introduction percutante. Cette approche, également présente dans la méthode AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action), consiste à débuter avec une accroche marquante. Cela peut être une punchline, un silence calculé, ou une question rhétorique destinée à susciter l'intérêt immédiat de votre public. Par exemple, vous pouvez ouvrir une présentation avec une phrase surprenante ou choquante, qui éveille la curiosité et donne envie d’en savoir plus. Dans ses interventions, Steve Jobs, célèbre pour ses introductions ex abrupto, maîtrisait cet art en captant l'attention dès les premières secondes avec un geste ou une phrase inattendue.

L’idée est d’utiliser une accroche qui fait mouche et qui plonge immédiatement le public dans votre discours, sans passer par des étapes superflues ou des présentations trop longues. Ce démarrage fort permet de créer une rupture et de poser un cadre propice à l’écoute active. Le public, une fois capté, sera plus enclin à rester attentif.

Un bon exemple de cela est l’usage des questions rhétoriques. Elles ne nécessitent pas de réponse directe mais engagent mentalement le public. Par exemple, en ouvrant avec une question du type : "Combien de fois avez-vous assisté à une présentation qui vous a laissé totalement indifférent ?", vous interpellez directement l’audience et la poussez à réfléchir à votre propos. Cette technique permet non seulement de capter l'attention, mais aussi de créer une connexion immédiate avec votre public.

En résumé, la première étape pour réussir une prise de parole est de capter l’attention immédiatement. L’introduction percutante, débarrassée des éléments superflus, permet de captiver l’audience et de l'amener à s’impliquer activement dans la suite de la présentation.

2. Raconter des anecdotes captivantes.

Les anecdotes sont l’une des techniques les plus puissantes pour maintenir l’attention du public, comme l’explique Matthieu dans sa formation. Pourquoi ? Parce qu’elles créent une rupture dans le discours, un moment où l’audience baisse sa garde, pour ensuite être surprise et captivée par une histoire inattendue. Les anecdotes ajoutent une touche humaine et émotionnelle, rendant le discours plus engageant et facile à suivre.

Matthieu structure une anecdote efficace en 3 étapes :

  1. Le contexte : Il s’agit de planter le décor et de poser une situation de départ. Cela peut être une expérience personnelle, une situation de travail ou une rencontre marquante. Ce contexte doit être simple, presque banal, pour permettre à l’audience de s'identifier.
  2. L’élément de rupture : Après avoir mis le public dans un état de calme relatif avec un contexte familier, l'anecdote doit introduire un élément surprenant ou inattendu. Cet élément provoque un choc ou un retournement de situation qui capte à nouveau l’attention de l’audience. Par exemple, vous pourriez décrire une réunion classique qui vire au chaos à cause d'un événement imprévu, ou une situation où une personne inattendue fait basculer la dynamique.
  3. La morale (ou le take-away) : Enfin, une anecdote efficace doit toujours se terminer par une leçon ou un apprentissage. Cela permet de donner du sens à l’histoire et de lier le contenu de l’anecdote à votre message principal. Le public doit pouvoir retenir quelque chose de concret, qui l'aidera à comprendre ou à illustrer le point que vous défendez.

Prenons un exemple tiré du monde de l’entreprise :

"Un jour, alors que je m’apprêtais à participer à une grande réunion d’information rassemblant tout le département, je suis arrivé en avance pour choisir la meilleure place et me préparer tranquillement. Le contexte était un peu tendu et on savait qu’il y avait du mouvement dans l’entreprise, notamment au niveau de la direction. À ce moment précis, un inconnu est entré dans la salle, habillé de manière intimidante, et s'est assis en bout de table sans dire un mot. Le silence était pesant, et tout le monde semblait mal à l'aise. Puis, après quelques minutes, il a enfin pris la parole… pour annoncer qu’il était le nouveau stagiaire. Il était simplement terrifié à l’idée de parler en public !"

Cet exemple montre comment une anecdote peut introduire un moment de surprise et conclure avec une leçon sur les préjugés ou la timidité en entreprise.

Les anecdotes sont des outils précieux pour maintenir l’attention, car elles font appel à l’imagination et aux émotions de l’audience. Elles permettent également de rendre des concepts abstraits plus concrets et d’établir un lien personnel avec le public. En tant que manager ou orateur, l’usage régulier d’anecdotes dans vos discours dynamise vos interventions et maintient votre public attentif du début à la fin.

3. Utiliser la rhétorique des objets.

Dans sa formation, Matthieu met en avant une technique aussi subtile qu’efficace pour captiver et maintenir l’attention du public : la rhétorique des objets. Cette méthode consiste à introduire des objets concrets dans votre discours afin de matérialiser des idées abstraites et de frapper l’imaginaire du public. Elle repose sur un principe simple : un objet tangible attire immédiatement l’attention et rend un concept compliqué plus facilement compréhensible.

L’un des exemples les plus célèbres de l’utilisation de la rhétorique des objets est la présentation du MacBook Air par Steve Jobs en 2008. Pour démontrer la finesse de l’appareil, Jobs l’a sorti d’une enveloppe A4, un geste simple mais extrêmement puissant. Ce geste a rendu concrète la finesse du MacBook Air, sans qu’il ait besoin d’énoncer une longue liste de spécifications techniques. Le public a pu voir et comprendre immédiatement ce que l’orateur voulait dire, renforçant ainsi l’impact du message.

Steve Jobs en 2008 avec le nouveau Macbook Air.

Cette technique peut être appliquée dans de nombreux contextes professionnels. Par exemple, lors d’une présentation sur la cohésion d’équipe, un manager pourrait distribuer à chaque membre de son équipe une pièce d’un puzzle. Chaque personne aurait la responsabilité d’une pièce, et le puzzle ne serait complété que lorsque tout le monde aurait contribué. L’objet ici symbolise l’importance de la collaboration et montre que la réussite dépend de chaque membre de l’équipe. Cette approche donne du sens à l’idée abstraite de coopération, tout en marquant durablement l’audience.

Outre sa capacité à matérialiser des concepts, la rhétorique des objets a également l’avantage de créer une rupture visuelle. Introduire un objet dans une présentation, que ce soit un livre, un accessoire ou un outil, permet de réengager le public en lui donnant un nouveau point de focalisation. C’est une manière subtile de détourner l’attention de l’orateur pendant un moment, tout en maintenant l’intérêt global pour le message. Ce changement de rythme aide à éviter la lassitude et à maintenir une attention continue.

Matthieu partage également parfois l'exemple de Jean-Luc Mélenchon qui, en 2017, a utilisé cette technique lors d’un débat sur la réduction des aides au logement. Pour symboliser la réduction de 5 euros, il a apporté des courses achetées pour 5 euros, rendant ainsi tangible l'impact de cette réduction sur les citoyens. Ce simple geste a transformé un débat politique abstrait en une démonstration concrète et mémorable.

Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée Nationale avec 5 euros de courses alimentaires

En conclusion, la rhétorique des objets est un outil puissant pour captiver et ancrer des idées dans l’esprit du public. Utilisée judicieusement, elle permet de rendre un discours plus interactif et engageant, tout en facilitant la compréhension des concepts. Que ce soit pour illustrer une idée ou provoquer une réflexion, les objets peuvent donner une dimension visuelle et émotionnelle supplémentaire à vos prises de parole.

4. Jouer sur les variations vocales : La prosodie du discours.

L’intonation et le rythme de la voix sont des éléments clés dans toute prise de parole efficace. Comme Matthieu Wildhaber l’explique dans sa formation, la prosodie du discours - c’est-à-dire les variations sonores et les rythmes dans la voix - permet de donner du relief à un message et d’éviter la monotonie. Un discours plat et sans variation est rapidement perçu comme ennuyeux et risque de perdre l’attention du public. À l’inverse, jouer sur les variations vocales donne de la vie au discours, maintient l’attention, et permet de souligner les points importants.

Matthieu introduit le concept du mimétisme vocal, une technique simple mais puissante qui consiste à mimer les mots avec la voix. Cela signifie que certains mots-clés doivent être accentués ou prononcés de manière différente pour en renforcer le sens. Par exemple, dire "C’était un immense succès" sans insister sur le mot "immense" atténue l'impact du message. En revanche, si vous faites varier votre intonation pour souligner ce mot-clé, vous lui donnez du poids : "C’était un IMMENSE succès". Ce changement dans la voix capture l’attention et marque l’audience.

Les variations de rythme sont tout aussi importantes. Parfois, un discours peut bénéficier de pauses calculées, ou au contraire, d’un accélération dans le débit pour donner un sentiment d’urgence ou d’excitation. Cela est particulièrement efficace lorsque vous souhaitez souligner un passage crucial ou dramatique. Ces changements de rythme permettent de casser la monotonie et de maintenir l’audience en éveil.

La prosodie est également un excellent moyen d’éviter l’effet anesthésiant des discours linéaires, où la voix reste constamment sur le même ton. Imaginez un train qui roule sur une ligne droite sans aucun virage - il devient rapidement monotone. De la même manière, un discours sans variation devient rapidement lassant. En jouant avec les montées et descentes de la voix, vous faites de votre prise de parole une expérience auditive plus dynamique.

Matthieu conseille un exercice simple pour améliorer cette technique : prenez un texte (par exemple, un discours célèbre ou un passage d’un livre) et enregistrez-vous en le lisant normalement. Ensuite, repérez dans ce texte 3 à 5 mots-clés qui mériteraient une accentuation vocale. Relisez le texte, mais cette fois-ci en marquant ces mots avec des variations de ton et de rythme. Comparez les deux versions pour ressentir la différence d’impact. Cette pratique régulière vous permettra de devenir plus à l’aise avec les mécanismes vocaux et d’apporter plus de richesse à vos prises de parole.

En conclusion, la prosodie du discours est un outil indispensable pour maintenir l’attention du public et marquer les esprits. En maîtrisant les variations vocales, vous devenez capable de donner du relief à vos idées, de les rendre plus vivantes, et surtout de les faire résonner avec plus de force auprès de votre audience.

5. L’art du silence pour provoquer des réponses et engager l’audience.

Le silence est souvent perçu comme un vide inconfortable dans un discours, mais comme le souligne Matthieu dans sa formation, il peut être un outil incroyablement puissant pour capter et réengager l’audience. Dans un monde où l’information circule à grande vitesse, le silence peut créer une rupture salutaire qui force le public à se recentrer et à réfléchir. Savoir bien l’utiliser peut faire toute la différence lors d’une prise de parole en public.

Un des paradoxes de la communication est que l’absence de mots peut parfois avoir un impact plus fort que les mots eux-mêmes. En laissant des moments de silence dans un discours, vous permettez à l’audience de digérer ce qui a été dit et de suspendre son attention dans l’attente de ce qui va suivre. C’est une manière subtile mais efficace de maintenir l’engagement. Le public est en quelque sorte "forcé" d’être attentif, car il attend la suite. Ce silence peut créer un effet dramatique qui accentue le message.

Matthieu enseigne également que le silence peut être utilisé pour provoquer des réactions et impliquer l’audience. Par exemple, dans une réunion, après avoir posé une question, le silence qui suit permet de créer de l’espace pour que les participants prennent la parole. Trop souvent, les orateurs comblent ces moments par peur de l’inconfort, mais laisser le temps au silence permet de stimuler la participation active du public. L’audience ressentira l’invitation implicite à réfléchir et à intervenir.

En entreprise, cette technique peut s’avérer particulièrement utile lors de réunions stratégiques ou de brainstormings. Par exemple, au lieu de passer directement à la prochaine diapositive après avoir exposé une idée, prenez un moment de silence. Ce silence donnera à votre équipe la chance de digérer l’information et peut susciter des réactions spontanées.

L’autre atout du silence, comme l’explique Matthieu, est qu’il contribue à renforcer votre crédibilité. Il montre que vous êtes à l’aise avec votre discours et que vous n’avez pas besoin de remplir l’espace sonore pour paraître confiant. Cela traduit une maîtrise de soi et du sujet, des qualités essentielles pour un leader ou un orateur.

Pour utiliser le silence de manière efficace, il faut d’abord apprendre à l’accepter. Comme Matthieu le précise, l’outil peut être déroutant au début, mais plus vous l’utilisez, plus vous découvrirez sa force insoupçonnée. Pour vous entraîner, essayez de pauser après avoir exposé un point clé lors de vos prochaines interventions. Voyez comment le public réagit et prenez note de l’effet produit.

En conclusion, le silence est un levier puissant pour provoquer des réponses, stimuler la réflexion, et marquer les esprits. C’est un outil souvent sous-estimé qui, s’il est bien maîtrisé, permet d’enrichir considérablement l’impact de vos prises de parole. Utilisé à bon escient, il transforme un simple discours en un échange interactif et engageant.

Conclusion

Capter et maintenir l'attention de son public est un art qui demande maîtrise, technique et pratique. Grâce aux enseignements de Matthieu Wildhaber et à la formation qu’il propose avec Fasterclass, nous avons exploré cinq techniques clés pour y parvenir :

  • Capter l’attention dès les premières secondes avec une introduction percutante.
  • Raconter des anecdotes captivantes qui créent une rupture et suscitent l’intérêt.
  • uUtiliser la rhétorique des objets pour matérialiser des idées abstraites.
  • Jouer sur les variations vocales pour donner du relief à votre discours.
  • Maîtriser l’art du silence pour laisser place à la réflexion et provoquer des réactions.

Ces techniques, si elles sont bien appliquées, transforment une simple présentation en une véritable expérience interactive qui non seulement retient l'attention du public, mais marque durablement les esprits. Que vous soyez manager, conférencier ou simplement amené à prendre la parole en public, ces outils vous aideront à maximiser l'impact de vos interventions, à engager vos collaborateurs ou votre audience, et à inspirer la confiance.

En définitive, une bonne prise de parole ne se limite pas à ce que vous dites, mais englobe également comment vous le dites et l'effet que cela produit sur votre public. Adoptez ces techniques, et vous verrez votre capacité à captiver et maintenir l’attention passer à un tout autre niveau.

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FAQ

Pourquoi est-il crucial de capter l’attention dès le début d’un discours ?

Capter l’attention dès les premières secondes est essentiel car cela conditionne l’écoute de l’audience pour le reste de votre discours. Une accroche percutante attire immédiatement l’intérêt et assure que votre public est prêt à vous suivre tout au long de votre présentation. Matthieu Wildhaber recommande d’éviter les introductions "meta" et d'entrer directement dans le vif du sujet pour créer un effet de surprise.

Comment puis-je intégrer des anecdotes dans mes discours ?

Les anecdotes sont de puissants outils pour maintenir l’intérêt du public. Pour les intégrer efficacement, structurez-les en trois parties : un contexte (qui plante le décor), un élément de rupture (une surprise ou un événement inattendu), et une morale (un enseignement ou une conclusion). Cela permet de captiver l'audience tout en apportant un sens concret à votre discours.

Comment la rhétorique des objets peut-elle rendre mon discours plus percutant ?

La rhétorique des objets consiste à utiliser des objets concrets pour matérialiser des concepts abstraits, rendant ainsi votre message plus tangible et mémorable. En introduisant un objet dans votre discours (comme une pièce de puzzle ou un autre symbole), vous captez l’attention du public tout en rendant vos idées plus visuelles et compréhensibles.

Pourquoi les variations vocales sont-elles importantes dans un discours ?

Les variations vocales, aussi appelées prosodie, donnent du relief à votre discours et empêchent la monotonie. En jouant sur l’intonation, le volume et le rythme de votre voix, vous pouvez accentuer des mots-clés et capturer l’attention du public à des moments stratégiques. Matthieu parle de mimétisme vocal, qui consiste à mimer certains mots pour leur donner plus de poids.

Comment puis-je utiliser le silence pour maintenir l’attention ?

Le silence peut être un outil puissant pour laisser votre public réfléchir et digérer l’information que vous venez de transmettre. Il permet aussi de créer de l’espace pour que l’audience réagisse ou pose des questions. Savoir maîtriser le silence montre également votre aisance et votre maîtrise du sujet.

Quelle est la meilleure manière de s’entraîner à maîtriser ces techniques ?

Pour maîtriser ces techniques, la pratique régulière est essentielle. Vous pouvez vous enregistrer en train de parler, puis analyser votre performance en notant où vous pourriez améliorer vos variations vocales, ajouter des silences ou des anecdotes. Participer à des exercices de mimétisme vocal ou tester l’utilisation d’objets lors de présentations internes peut aussi être un excellent moyen de s’entraîner.

Puis-je utiliser ces techniques dans des réunions plus informelles ?

Absolument ! Ces techniques ne sont pas réservées aux grandes présentations formelles. Que ce soit pour une petite réunion d’équipe ou un échange informel, intégrer des anecdotes, jouer sur la prosodie, ou utiliser le silence peuvent rendre vos interventions plus dynamiques et engageantes, quel que soit le contexte.

Quels sont les 3 piliers d'une bonne prise de parole en public ?

Les 3 piliers d'une bonne prise de parole en public, selon l’approche CCP (Clair, Concis, Précis) de Matthieu Wildhaber, sont :

  • Clarté : Assurez-vous que votre message est facilement compréhensible. Structurez vos idées de manière logique pour que votre public puisse les suivre sans difficulté. La clarté est essentielle pour capter l’attention dès le début.
  • Concision : « Less is more. » Ne surchargez pas votre discours avec des informations inutiles. Soyez direct et focalisez-vous sur l'essentiel pour maintenir l’intérêt du public. Un discours concis permet à votre message d’être plus percutant.
  • Précision : Chaque mot doit avoir un sens et chaque phrase doit être calculée. Évitez les approximations et assurez-vous que vos données, exemples, et arguments sont exacts et pertinents. Cette précision rend votre discours plus crédible et convaincant.

Comment débuter une prise de parole ?

Pour débuter une prise de parole efficacement, Matthieu recommande d’éviter le meta discours (ces introductions qui annoncent ce que vous allez dire). Optez plutôt pour une introduction percutante, qui capte immédiatement l’attention du public. Voici quelques techniques :

  • Utiliser une punchline ou une phrase choc.
  • Poser une question rhétorique qui intrigue.
  • Commencer avec une anecdote surprenante ou un fait marquant.L’objectif est d’interpeller l’audience dès les premières secondes pour l’engager dans la suite de votre discours.

Comment être à l’aise pour parler en public ?

Pour être à l'aise en parlant en public, voici quelques conseils pratiques :

  • Préparez-vous minutieusement : Plus vous êtes préparé, plus vous serez confiant. Connaître son sujet sur le bout des doigts réduit le stress.
  • Pratiquez régulièrement : L’expérience est clé. Plus vous vous exercez, plus vous vous sentirez à l’aise. Utilisez des enregistrements vidéo pour vous observer et ajuster votre performance.
  • Respirez profondément : Avant de parler, pratiquez des exercices de respiration pour détendre votre corps et calmer vos nerfs.
  • Visualisez le succès : Imaginez-vous réussir avant même de commencer. La visualisation positive peut vous aider à réduire l’anxiété.

Quelles sont les postures à éviter lors d’une prise de parole en public ?

Il est crucial d’adopter une posture ouverte et engageante lors d’une prise de parole. Voici quelques postures à éviter :

  • Croiser les bras ou les jambes : Cela peut donner l’impression que vous êtes sur la défensive ou mal à l’aise.
  • Garder les mains dans les poches : Cela peut paraître non professionnel et détaché.
  • S’agiter ou se balancer : Cela distrait le public et donne une impression d’anxiété.
  • Fixer le sol ou un point unique : Variez vos regards pour inclure toute l’audience et paraître plus engageant.

Comment prendre la parole en public sans stress ?

Le stress est naturel avant une prise de parole, mais vous pouvez le gérer efficacement :

  • Préparez-vous à l’avance : Plus vous maîtrisez votre sujet, moins vous serez stressé.
  • Respiration et relaxation : Prenez quelques minutes avant de parler pour respirer profondément et relâcher les tensions dans votre corps.
  • Commencez par une anecdote : Raconter une anecdote que vous connaissez bien vous mettra à l’aise et créera une connexion avec le public.
  • Acceptez les imperfections : Rappelez-vous qu’il est normal de ne pas être parfait. Le public est plus intéressé par le message que par une performance parfaite.